Est-il possible de développer son activité en sérénité quand on est entrepreneure ? Dans le bien-être cela ne devrait pas être une question mais une évidence !
Pourtant la plupart des professionnelles que je connais, vivent une situation ou l’autre : soit elles arrivent à développer leur CA en dépit de leur tranquillité, soit elles choisissent de la préserver mais ne rencontrent pas le succès qu’elles aimeraient.
Développer son activité en sérénité serait-il un non-sens ?
Je ne le crois pas et mon expérience récente m’a donnée quelques pistes pour arriver à concilier les deux.
Cet été je suis partie en Amazonie pour faire une retraite de guérison avec les plantes médicinales sacrées de la forêt. Une expérience qui m’a beaucoup appris autant au niveau personnel que professionnel et qui m’a surtout permis d’éprouver une grande sérénité.
Dans cet article, je partage avec vous les 4 grandes leçons ou « mantras » que j’ai reçu dans la forêt et qui m’aident à revenir à l’essentiel et à simplifier à chaque fois que je commence à crouler sous les tâches, sollicitations et projets.
Leçon N°1 : Tu es exactement là où tu dois être (en train d’apprendre exactement ce que tu dois apprendre)
Une de plus belles choses que j’ai expérimenté lors de ma retraite
amazonienne fut de pouvoir voir très clairement comment chaque rencontre,
chaque situation douloureuse ou agréable étaient autant de « points du
destin » absolument parfaits qui m’avaient amené là où j’étais. Et avec
cette compréhension, j’ai ressenti une grande libération. Comme si toute la
tension s’effaçait pour laisser de la place à un sentiment d’ouverture et
d’acceptation totale.
En tant qu’entrepreneures nous désirons
souvent être plus « avancées » de ce que l’on est. Cette énergie nous
pousse à grandir certes, mais il est indispensable que le chemin soit
épanouissant. Avoir du succès dans son entreprise mais finir chaque semaine au
bout du rouleau n’est pas mon objectif et j’imagine que ce n’est pas le tien
non plus.
Accepter là où l’on est, être reconnaissante de ce que l’on a et prendre chaque difficulté comme un apprentissage nous permet de transformer notre énergie et de nous exprimer dans un objectif d’expansion (l’amour) plutôt que de contraction (la peur).
Leçon N°2 : Ton attention est ta ressource la plus précieuse (oui, plus que ton temps et ton argent !)
En m’isolant pendant 20 jours sans connexion réelle ou virtuelle, j’ai compris à quel point notre cerveau gère beaucoup d’information inutile, comme s’il s’agissait d’un navigateur avec des centaines de fenêtres ouvertes en même temps. L’attention est une énergie précieuse et la protéger afin de simplifier notre vie est le plus beau cadeau que l’on puisse se faire. Réseaux sociaux, ToDo listes, projets et envies (même positifs) sont souvent des consommateurs cachés de notre énergie. Et la plupart du temps, il s’agit d’information qui n’est vraiment pas indispensable (comme 99% de ce qui nous arrive via les réseaux sociaux) ou des informations qui seront utiles plus tard et qui viennent « polluer » le présent.
J’ai pris un nouveau réflexe à chaque moment que je me perds dans mes réflexions. Je prends la pensée en cours, je respire profondément, je la mets dans une boîte pour « Luciana du futur » et je reviens à ce que j’étais en train de faire. On peut avoir peur d’oublier, mais la vérité c’est que si ces choses nous tiennent à cœur, elles reviendront. Et quand elles le feront, nous serons peut-être prêtes à les accueillir et à les mettre en place.
Leçons N°3 : Rien ne peut naître dans une rivière asséchée
Parmi les nombreuses raisons qui nous poussent à entreprendre, il y a souvent le désir de créer, de laisser s’exprimer une partie de nous plus profonde, plus riche, plus artistique. Sauf que… la fatigue, le manque d’énergie, une tête trop pleine sont autant de choses qui polluent et assèchent la rivière d’où naissent nos créations.
C’est pourquoi il s’agit non seulement d’éviter de jeter ces déchets toxiques (informations inutiles) dans notre fleuve créatif mais également de le nourrir, de remettre de l’eau pure pour que la vie puisse s’exprimer et que des nouveaux poissons, plantes et papillons viennent le peupler. Nourrir notre pulsion de vie, je dirais.
Et où trouve-t-on de l’eau pure pour cette rivière ? Pas dans la tête, ça c’est sûr, mais à travers des expériences qui sollicitent notre sensorialité. En allant dans la nature pour sentir l’odeur de la terre après la pluie (qui by the way s’appelle le pétrichor), en mettant les mains à la patte pour cuisiner un gâteau, en chantant, en dansant, en caressant. Bref, en nourrissant l’âme à travers nos cinq sens. A quelle régularité devrions-nous nourrir notre âme créative ? Je laisse l’auteure du livre « Femmes qui courent avec les loups » vous répondre 🙂
Il n’existe aucune police de l’âme pour intervenir si vous persistez à affamer la vôtre. Vous êtes la seule à veiller sur l’âme-Soi et sur votre animus héroïque. Il ne suffit pas de leur donner de l’eau une fois par semaine, ou par mois, voire une fois par an. Ils ont besoin de vous, de l’eau de votre travail de création tous les jours.
Clarissa Pinkola Estés
Leçon N°4 : Une action concrète par jour vaut toutes les planifications du monde
Après presque deux ans de m’être lancée, j’ai appris que l’entrepreneuriat est un chemin d’humilité et de patience. Tout comme la guérison intérieure. Et que, de la même manière, une petite habitude ou une mini-action par jour peuvent avoir un impact impressionnant à court, moyen et long terme. La réalisation dans la matière, l’action concrète valent à mes yeux tous les plans stratégiques du monde (et pourtant je suis fan de stratégie, croyez-moi).
Souvent les actions percutantes que nous retardons par peur concernent la relation avec d’autres personnes : envoyer un mail à un client potentiel, proposer une collaboration, un échange, etc. Parfois tout commence par une prise de contact. Alors allez-y, lancez-vous, même si votre projet n’est pas ficelé à 100% ou que vous craignez que l’on vous dise non. Un pas à la fois, je suis convaincue que c’est comme cela qu’on construit nos rêves.
Quelques idées pour mettre en pratique ces leçons
#1 – La ToDo List inversée
C’est un exercice que j’affectionne beaucoup. Plutôt que de noter en début de journée tout ce qui te reste à faire, il s’agit de faire une liste de tout ce que tu as réussi à accomplir dans ta journée. Tu peux noter non seulement les tâches liées au travail, mais aussi des actions qui te nourrissent réellement et par conséquent nourrissent ton activité (lire, papoter avec une amie, cuisiner).
#2 – Une appli pour suivre tes habitudes
J’ai téléchargé une appli pour suivre mes habitudes qui m’avait frustrée l’année dernière. Trop ambitieuse, je n’arrivais jamais à accomplir l’énorme liste d’habitudes que je voulais implémenter et forcément la sensation d’échec revenait tout le temps. Cette fois-ci je n’ai gardé que 5 habitudes qui me prenaient d’1 minute à 1 heure et qui sont plutôt simples (yoga, méditation, gainage, jeune intermittent et écriture) et surtout zéro culpabilité si je n’ai pas réussi un jour, le lendemain on s’y remet et puis c’est tout.
#3 – Tri et rangement d’automne
Commence par noter le temps que tu perds à cause d’un manque d’organisation (par exemple quand tu as du mal à retrouver un document sur ton ordi ou que tu galères pour retrouver un mot de passe ou encore à planifier un rendez-vous). Puis à la fin de la semaine, je te propose de faire une petite action pour y remédier. De mon côté, j’ai rangé les dossiers sur l’ordinateur, les papiers administratifs et comptables, le travail de mes anciennes clientes, j’ai bien mis à jour mon agenda en ligne pour aller plus vite dans la prise de rendez-vous.
Et toi, arrives-tu à concilier croissance et sérénité ? Quelles sont les bonnes pratiques que tu pourrais partager ?
Je vous raconte mon expérience amazonienne dans le détail de la main de Julie Mouraille du blog Julieaime :
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